Informatique

Les États-Unis interdisent à Intel de fournir des puces à Tianhe-2, le supercalculateur le plus rapide du monde

Tianhe-2 est considéré comme le supercalculateur le plus rapide à l’heure actuelle. Pour maintenir cette station, la machine va subir une série de mises à niveau qui la feront passer de près de 34 à 110 pétaflops (un quadrillion de calculs en virgule flottante par seconde) de capacité. Ou pas : le gouvernement américain a interdit à Intel de fournir des puces pour Tianhe-2.

Ce supercalculateur est installé en Chine. Le problème est là : le gouvernement américain a établi une sorte de liste noire des institutions technologiques chinoises qui ne doivent pas recevoir d’équipements et de composants de sociétés américaines.

Quatre institutions figurent sur la liste, dont l’Université nationale des technologies de défense, qui est impliquée dans Tianhe-1A et Tianhe-2. Ce dernier utilise actuellement 80 000 processeurs Intel Xeon et a besoin de beaucoup plus pour atteindre les 110 pétaflops prévus.

Mais quelle est la raison de cette interdiction ? Le ministère américain du commerce affirme que des institutions chinoises apparentées utilisent des superordinateurs pour la recherche, le développement et la production d’armes nucléaires.

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La vente des puces serait une bonne affaire, mais Intel semble plus soucieuse de défendre son image : dans une note, la société a expliqué qu’elle avait demandé une licence pour fournir les puces et, bien que la demande ait été refusée, elle est restée dans les limites des lois des États-Unis en agissant de la sorte.

En tout cas, Intel a un généreux “prix de consolation” : la société fournira les puces du supercalculateur américain Aurora qui, une fois prêt, devrait avoir une capacité de 180 pétaflops.

A Chine, à son tour, déclare que o Tianhe-2 se concentre sur d’autres objectifs – la recherche sur le génome humain, par exemple – une position qui suggère que les États-Unis veulent en fait contenir l’avancée technologique du pays asiatique. De ce fait, le blocage renforce la conviction que les Chinois vont accélérer le développement de leurs propres puces.

Est-ce le cas ? Une chose est sûre : ce n’est pas cette restriction qui fera que la Chine abandonnera le programme de superordinateur.

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A propos de l'auteur

Véronique

La trentaine, maman de deux petits monstres de 10 ans. Je pèse chaque jour le pour et le contre dans l'utilisation des écrans pour mes bambins !
J'écris souvent depuis les transports en commun (#teamTablette).

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