Yahoo est toujours le plus grand portail internet (contenu et services) du monde, et a perdu du muscle ces derniers temps. Elle a renoncé à être un moteur de recherche pour adopter les solutions Microsoft, tout en se concentrant sur le repositionnement des entreprises. Et comme toute bonne ingénierie, il y a des licenciements. Plus de 600 employés ont été licenciés ces dernières années, et 140 autres sont en passe de l’être.
Mardi, en plein anniversaire de Paris (qui s’en soucie ?), la société a annoncé qu’une partie de son équipe marketing serait invitée à quitter l’entreprise dans les prochaines semaines. Il s’agit d’employés qui planifient l’avenir de Yahoo en tant que produit/service, et qui retournent maintenant sur le marché à la recherche d’une relocalisation professionnelle.
Carol Bartz, l’exécutif fou qui dirige actuellement Yahoo, n’a cessé de démissionner. Son intention est de réduire les coûts, et le meilleur moyen d’y parvenir est (apparemment) de renvoyer le personnel. Ce sont des professionnels dont le travail est primordial pour l’avenir de l’entreprise, mais la décision de démissionner a été maintenue.
Le Yahoo que Bartz veut construire sera axé sur la production de contenu éditorial, et non sur les services ou la recherche. Ce n’est pas un hasard si un accord global a fait adopter à Yahoo le système de Bing(toujours en cours d’intégration, je dois dire). Pour des raisons éditoriales, Yahoo se concentre désormais sur les sites locaux qui offrent un contenu spécifique à la région.
Ce positionnement de Yahoo est assez similaire à celui de AOL, qui est passé de fournisseur d’accès à centre de contenu. Si elle est économiquement viable, seul l’avenir nous le dira.
Je n’ai aucune information sur les licenciements dans Yahoo France, le bureau de l’entreprise qui se concentre sur le marché national. Je me demande si la crise n’est pas venue de cette façon.