La présence d’une équipe chargée d’approuver les demandes provenant d’un magasin en ligne a certainement ses inconvénients, comme dans le cas d’Apple et de son cuirassé. Mais elle a aussi ses avantages : aucune application malveillante ne passerait la barrière imposée par l’équipe de testeurs. Google l’a découvert de la manière la plus radicale : 58 applications malveillantes ont abouti sur Android Market et ont été téléchargées plus de 280 000 fois.Pour tenter d’inverser ce scénario désagréable, Google a annoncé qu’il allait enfin lancer un outil déployé sur Android à la mi-2008, le “remote kill switch”. Son fonctionnement est très simple : dès que l’un des 280 000 téléphones portables se connectera au réseau (ce qui n’est pas difficile, puisque Android est pratiquement toujours connecté), il recevra l’ordre de désinstaller les applications malveillantes répertoriées par Google.
Ce n’est pas la première fois que l’outil est utilisé : à la mi-2010, Google a testé le kill switch pour désactiver les applications créées par les chercheurs. Mais les programmes n’étaient que des tests et ne représentaient aucune menace pour la sécurité des utilisateurs. Il est donc évident que cette fois n’a pas compté.
La solution est plus un patch qu’une prévention, mais c’est mieux que rien. Il reste à voir si le géant du web prévoit de faire quelque chose pour freiner l’apparition de nouvelles applications de ce type dans sa boutique en ligne.